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Multi-artistes

Spécial Woodstock

LEGACY Stories vous ouvre aujourd’hui les portes d’un jardin d’hiver particulier. En attendant l’arrivée de la saga « Années 70 », nous vous proposons de refermer le livre des 60’s avec un retour sur les temps forts du festival de Woodstock.

jeudi 18 décembre 2014
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45 ans après, ce rassemblement reste la référence du genre, la réunion d’artistes clés de la décennie en train de s’achever aux côtés de ceux qui exploseront les années qui suivent. Dans l’inconscient, Woodstock conserve cette image bohème et Folk, celle d’un moment où les jeunes fidèles du mouvement hippie fuient les rues pour communier dans un champ malgré une pluie insistante. Mais la motivation première de Woodstock fut bien plus capitaliste qu’on ne le pense.

In the beginning…
Avant Woodstock, il y avait le Miami Pop Festival. Ce concert se tient en mai et décembre 1968 au Gulfstream Park à Hallande. Un jeune promoteur, Michael Lang, organise la première session qui a lieu les 18 et 19 mai 1968. Près de 25 000 personnes se pressent pour entendre, entre autres, Jimi Hendrix et John Lee Hooker. Fort de ce succès, Lang souhaite s’offrir un studio d’enregistrement, Media Sounds, situé à Woodstock, dans l’état de New York. Pour financer ce nouveau projet il décide d’organiser un festival réunissant certains des artistes phares de la scène musicale. Woodstock, véritable vivier d’artistes, accueille depuis 1906 une fête célébrant les arts en tous genre. Mais ce rendez-vous annuel ne rayonne pas à travers le monde et la ville est loin de se douter qu’un festival créé par un jeune de 24 ans était sur le point de changer la donne.

 

Spécial Woodstock

L’organisation
Depuis qu’il est arrivé dans le secteur, Lang a tissé des liens d’amitié avec Artie Kornfeld, alors vice-président de Capitol Records. Les deux hommes portent leur projet à bouts de bras. Ils tombent sur l’annonce de deux investisseurs, John P. Roberts et Joel Rosenman. Tous deux évoluent dans le milieu de la musique et cherchent à se rapprocher du monde de la télé. Le texte de leur communiqué les présente comme deux jeunes hommes au capital sans limite et à la recherche d’idées. Les 4 compères finissent par unir leurs forces, et le coût final du festival atteint la coquette somme de 2.4 millions de dollars. Le projet évite le naufrage financier grâce à la sortie du documentaire « Woodstock » en 1970 et de la bande originale du même nom, deux supports sujets à de nombreuses rééditions à travers les années.

 

Le public
Un fermier local, Max Yasgur, leur loue ses terres situées près de Bethel pour 50 000 dollars. Le concert est organisé sous l’égide de Wooodstock Ventures, société créée entre Land, Kornfeld, Roberts et Rosenman. Les 4 associés pensent rassembler quelques 50 000 fans lors de ce concert-festival en plein air, soit deux fois plus qu’à Miami. Mais la mise en vente des tickets annonce des chiffres à la hausse : près de 186 000 spectateurs s’emparent du sésame magique. Du coup la production revoit la capacité totale et table sur 200 000 personnes en tout. A la manière de ces manifestations dans les grandes villes qui voient leur nombre de participants varier sensiblement selon les comptages des organisateurs et ceux de la police, les producteurs du festival comprennent que les terres de Woodstock sont en proie à un véritable raz-de-marée humain

Dès le vendredi 15 août, les embouteillages sans fin et la cohue incessante poussent les organisateurs à rendre le concert gratuit. La police estime au final à près de 500 000 le nombre de spectateurs répartis sur les 3 jours. Dépassés, les 4 compères à la base du projet ont donné naissance à un bébé qui leur échappe et s’inscrit comme l’une des manifestations musicales les plus emblématiques du 20ème siècle. Woodsctock devient aussi le théâtre d’unions d’un soir à en faire pâlir de jalousie les réseaux sociaux spécialisés dans les relations amoureuses. Sans le savoir, en plus du fameux slogan « faîtes l’amour pas la guerre », de nombreux jeunes allaient aussi en créer un autre, bien plus laconique quant aux conséquences de ces amours éphémères : « maman surement, papa peut-être ».

Coming next :
A Woodstock, les absents on toujours tort… Et Jimi Hendrix ou l’empereur d’une nation perdue.

Ecoutez les chansons qui ont inspiré le festival de Woodstock dans la playlist Woodstock Generation sur Deezer ou Spotify.

Vidéo : YouTube – Woodstock.com