Skip to content
Back to archive

Santana

Santana III

Woodstock-Le-Concert et « Soul Sacrifice » les avaient révélés au public en 1969, Woodstock-Le-Film et ABRAXAS en avaient fait des stars l’année d’après. Mais Santana l’homme, Carlos le guitariste adorateur tant de cordes classiquement espagnoles que de cultures indiennes ou des sortilèges du blues urbain selon l’anglais fou Peter Green, ne pouvait bien longtemps se contenter de …

jeudi 21 juillet 2011
montagesantana

Woodstock-Le-Concert et « Soul Sacrifice » les avaient révélés au public en 1969, Woodstock-Le-Film et ABRAXAS en avaient fait des stars l’année d’après. Mais Santana l’homme, Carlos le guitariste adorateur tant de cordes classiquement espagnoles que de cultures indiennes ou des sortilèges du blues urbain selon l’anglais fou Peter Green, ne pouvait bien longtemps se contenter de bouter le feu à un simple avatar de rock, fut-il ardent du cœur aux fondations et tout transpercés de flèches chicanos : le jazz d’abord, la spiritualité orientaliste ensuite, étaient entrées en son système, ainsi qu’en celui le son ami et partenaire en illuminations Michael Shrieve.

Santana III

Ensemble, le batteur aux taches de son et le déclencheur de foudres fauves commencèrent à ourdir des odes à leurs nouvelles sources d’inspiration, principalement John Coltrane et Miles Davis.Co-fondateur du groupe lui aussi, l’organiste et chanteur Gregg Rolie et son allié David Brown à la basse ne l’entendaient pas de cette oreille : eux voulaient des « Black Magic Woman » débordant de partout. Pour comble de malchance, José Chepito Aréas, le ludion percutant et conciliateur, tomba malade, aussitôt remplacé par un certain Coke Escovedo : le successeur du vaudou ABRAXAS tiendrait forcément du compromis en eaux troublées ! Mais quel !! Car les rancoeurs, les frustrations des uns comme des autres, bien loin d’étouffer les ardeurs, les attisent : renforcé par un surdoué sans frontières de 17 ans, Neal Schon, le Santana première manière se magnifie dans la confrontation de ses talents poussés à bout, et III sera une autre  féconde tempête tropicale, la troisième en trois ans – et dernière avant la scission ( 1972 ) entre Santana 2 ( celui d’outre-CARAVANSERAI …etc, avec Carlos pour Guide Ethéré ) et Journey ( qui, sous la double baguette de Rolie et Schon, fera du Santana 1 version FM et des tas de millions…

Santana IIIL’album originel de 1971, remasterisé et augmenté de trois titres live en 1998, est présenté ici dans sa version Legacy de 2006, tel un joyau, serti dans un écrin d’ inédits ( quatre dont les fantastiques dix minutes de «  Banbeye » ! ) et de fulgurances live ( enregistrées  ce même été 1971 au Fillmore West de San Fransisco, leur base…) où tout ce qui est dit plus haut se voit illustré au plus haut point ( de friction magique : « Batika » ! « Jungle Strut » !! « Toussaint L’Overture » !!! et l’extraordinaire «  Para Los Rumberos » de l’icône de Carlos, Tito Puente !!!!…)

 

 

.