Skip to content
Back to archive

Miles Davis

Miles Davis : Nefertiti, 55 ans plus tard.

Celui que l’on surnommait l’Ange Noir a livré l’un des disques fondateurs de sa carrière, du jazz contemporain et du hard-bop il y a cinquante-cinq ans : « Nefertiti ». Produit par Teo Macero  (face 1) et Howard Robert (face 2), cet album au nom évoquant évidemment  l’Egypte ancienne marque la fin de la période « non électrique » pour …

jeudi 19 juillet 2012
image de une

Celui que l’on surnommait l’Ange Noir a livré l’un des disques fondateurs de sa carrière, du jazz contemporain et du hard-bop il y a cinquante-cinq ans : « Nefertiti ». Produit par Teo Macero  (face 1) et Howard Robert (face 2), cet album au nom évoquant évidemment  l’Egypte ancienne marque la fin de la période « non électrique » pour Miles Davis.Accompagné par Wayne Shorter au saxophone, Herbie Hancock au piano, Ron Carter à la basse et Tony Williams à la batterie, Miles Davis a enregistré « Nefertiti » en trois sessions seulement, les 7 et 22 juin, puis le 19 juillet 1967.

« Nefertiti » marque l’apogée de l’osmose du quintet, sorte de « dream team » du jazz de l’époque. Et si les appétences musicales de Miles Davis et de sa bande lorgnent de plus en plus vers l’ostinato (figure rythmique, mélodique et harmonique basée sur la répétition), force est de reconnaître que le caractère sauvage, presque (faussement) improvisé des titres de l’album impressionnent. La virtuosité de Miles Davis et de ses musiciens exceptionnels renvoie tout simplement la concurrence jazz de l’époque dans les cordes, essentiellement grâce à cette liberté de ton et cette créativité débridée qui ont fait de Miles Davis l’un des génies du 20ème siècle, repoussant sans relâche les limites du jazz. Celui qui avait mis le « cool jazz » sur le devant de la scène internationale quelques années plus tôt donne ici au hard bop ses lettres de noblesse.

 

Miles Davis : Nefertiti, 55 ans plus tard.